Pour qui vont voter les Français du Maroc?

Publié le par aichaguendouze2012

14 candidats en lice : le scrutin s'annonce serré

Législatives/Français de l’étranger Pour qui vont voter les Français du Maroc?

De gauche à droite: Jean-Malik Lemaire, Pouria Amirshahi, Karim Dendene, Bertrand Vitu, Aicha Guendouze,  Zine Dine M’jati, Sihame Arbib, Jean-Luc Martinet

            

Dernière ligne droite avant le scrutin des législatives françaises, les 3 et 17 juin. A l'étranger, les candidats multiplient les rencontres pour séduire les ressortissants français qui élisent pour la 1ère fois les députés qui les représenteront à l'Assemblée nationale.
Mercredi 30 mai, l'association Bi-Nat, créée par un collectif de bi-nationaux, a réuni sur l'esplanade de la Sqalla, à Casablanca, huit des 14 candidats en lice dans la 9ème circonscription, rassemblant 16 pays du Maghreb et d'Afrique de l'ouest. Etaient présents Pouria Amishahi (PS), Sihame Arbib (Mo
Dem), Karim Dendene (RFE) Zine Dine M'jati (Europe Ecologie-Les Verts), Bertrand Vitu (Indépendant) et Aicha Guendouze (Parti radical de gauche). Les candidats UMP, Khadija Doukali, et Front de gauche, Laëtitia Suchecki étaient respectivement représentés par Jean-Luc Martinet et Jean-Malik Lemaire.
Le Maroc compte le plus grand nombre d'électeurs- plus de 30.000- sur les 98.716 inscrits sur l'ensemble de la circonscription. C'est dire à quel point les voix des Français du Maroc sont très convoitées.
Le public, relativement nombreux, a pu débattre des programmes des uns et des autres et faire part de ses préoccupations. Les questions de la fiscalité, écologie, statut des Français de l'étranger, bi-nationalité, vote des étrangers en France…ont été abordées, mais pas vraiment décortiquées, faute de temps et du nombre des intervenants. De plus, les frais de scolarité ont focalisé une bonne partie des débats. Conscients que c’est une question majeure, les candidats se sont engagés à donner des réponses concrètes à leurs ressortissants qui se plaignent "d'être saignés aux quatre veines" pour scolariser leurs enfants. Au-delà des attentes et des dossiers à traiter, l'enjeu sera la disponibilité des députés qui seront amenés à couvrir 16 pays (Algérie, Burkina-Faso, Cap Vert, Côte d'Ivoire, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Libéria, Lybie, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Sierra Leone et Tunisie).
La crainte des électeurs est d'avoir "des députés virtuels", plus occupés à sillonner ce territoire, équivalant à 18 fois la France. Jean-Luc Martinet promet que la candidate de son parti, dont il est le président au Maroc, sera "très disponible" pour ses compatriotes. De son côté, Amirshahi comme Dendene annoncent la mise en place d'un agenda très précis, avec des rendez-vous réguliers dans tous les pays de la circonscription.
Aicha-GUENDOUZE-Radicaux-de-GaucheDans tous les cas, le scrutin s'annonce serré. Si le candidat du PS est boosté par le succès de son parti aux présidentielles, Khadija Doukali, Sihame Arbib, Zine Dine M'Jati jouent la carte de leur bi-nationalité franco-marocaine et donc plus de  proximité avec les électeurs au Maroc.


F. E. O.

 

 

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